La Cène
Partage du mystère
1) Un repas avec le christ
2) Une même célébration, différentes compréhensions
3) Avec le Christ et avec les autres
4) Vingt siècles d'évolution

Partage du mystère

Les églises de la réforme ont dépassées les clivages du XVI ème siècle.

Désormais luthériens et réformés sont en pleine communion en ce qui concerne la cène. Nous aborderons cette question au chapitre deux : "Une célébration, plusieurs sens."
 

1) Un repas avec le christ

Pour les Églises, la cène est le repas du seigneur.

La cène n'est pas seulement le rappel d'un événement historique. C'est pourquoi le catéchumène réfléchit sur le sens du repas en comparant deux tableaux et une illustration.

Historiquement la cène a son origine dans le dernier repas de Jésus

Une narration présente de façon fictive le dernier repas Jésus avec ses amis. Le catéchumène découvre également qu'il peut participer avec les autres à ce repas.

Un triple fondement.

Le don de Jésus Christ, l'histoire de Dieu le Père avec les humains, la présence du Saint-Esprit, sont les trois fondements se retrouve dans les éléments de la liturgie.
 
 

2) Une même célébration, différentes compréhensions

Les différentes compréhensions de la cène.

Les polémiques entre Luther, Calvin et Zwingli sont intéressantes dans la mesure où elles permettent de comprendre plusieurs points théologiques au sujet de la cène.

Comment le Christ est-il présent dans cette célébration ?

Pour les luthériens le pain et le vin restent bien sûr ce qu'ils sont mais le Christ est mystérieusement présent dans le coeur des croyants grâce à l'action du Saint-Esprit.

Le sacrement, simple rappel ou moyen de nourrir la foi ?

Pour les luthériens, la participation à la cène nourrit la foi du croyant. Pour Zwingli, la cène est un moyen pédagogique qui rappelle le dernier repas de Jésus. Calvin est plus proche de Zwingli que de Luther.

La cène, nourriture spirituelle ou témoignage de la foi ?

Pour Luther, la cène fortifie la foi; pour Zwingli, elle permet au croyant de montrer sa foi en participant à un acte communautaire.

Les deux aspects sont importants.

Nos documents présentent les deux façons de comprendre la cène pour permettre au catéchumène de réfléchir et de prendre position.
 
 

3) Avec le Christ et avec les autres
 

Le don de Dieu se réalise avec des gestes quotidiens.

Le pain et le vin ont une valeur symbolique qui dépasse le simple fait de manger et de boire. Dieu parle aux humains à travers la cène (et le baptême). Dieu s'adresse à l'humain dans sa totalité en parlant à la foi, à l'intelligence et aux sens. Il utilise le langage des symboles auxquels tout être humain est sensible.

La cène est offerte à tout chrétien baptisé qui confesse sa foi.

Ceux qui participent à la cène forment la communauté chrétienne où il n'y a pas de clivages.

La cène est ouverte à tous.

L'impossibilité actuelle de l'hospitalité eucharistique doit être considérée comme un scandale. Nous n'abordons pas cette question avec les catéchumènes. Ici cependant il nous parait judicieux de présenter les textes bibliques fondateurs. Tous les chrétiens fondent en effet leur compréhension du sacrement sur les textes même si les traditions diverses ne sont pas en accord sur leurs interprétations et sur leurs conséquences pour la pratique des Églises.

La communion offerte par le Christ engage radicalement tous les chrétiens à être attentifs aux autres.

Cet aspect est abordé avec les catéchumènes par le biais d'une narration "se nourrir d'amitié".
 

4) Vingt siècles d'évolution
 

La Sainte-Cène doit-elle être réservée aux baptisés ?

L'idée que des personnes non baptisées puissent participer à la cène est toute à fait nouvelle. D'après la discipline et l'histoire de nos Églises, le baptême est un préalable à la cène. Cependant l'évolution de la société pousse les Églises à revoir cette discipline multiséculaire. Nous rendons simplement les catéchumènes attentifs à cette question. Le problème n'est qu'un cas particulier d'une question plus vaste : comment moderniser sans trahir.

La Cène n'est pas seulement un moment de convivialité.

Les pratiques de la cène connaissent une plus grande créativité mais il ne faut pas banaliser les célébrations de la cène et les transformer en rencontres amicales.